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Un petit message sympathique adresse a notre bon ami Vedrine:
Monsieur Vedrine,
Je ne devrais pas commencer mon message par la phrase "Vous (et vos alter ego europeens) etes a cote de la plaque" mais les circonstances m'y obligent.
Alors que le monde arabe affiche de plus en plus un soutien discret a Yasser Arafat dont l'avenir en tant que chef de l'Autorite Palestinienne est plus qu'incertain (en raison non du blocus de Sharon, comme veulent le faire croire les medias francais, mais bien de la participation directe et prouvee d'Arafat dans l'infiltration illegale d'armes vers Gaza via le Karine A), l'UE et la France donc continuent de le soutenir desesperement et aveuglement.
On entends des propos du style:
"L'UE demande au gouvernement d'Israël de ne pas affaiblir la capacité de Yasser Arafat" (peut-etre pour qu'il puisse combattre valablement le terrorisme?? comme si il l'avait fait avant???),
"Le gouvernement israélien doit retirer ses forces militaries et arrêter les exécutions extra-judiciaires, lever les bouclages et toutes les restrictions imposées au peuple palestinien et à ses dirigeants et geler les implantations" (comme ca on aura pas 1 mais 10 attentats par jour a Jerusalem ou Tel Aviv!)
"L'UE exhorte les Israéliens à mettre fin aux destructions d'infrastructures palestiniennes financées par l'UE, dont le montant s'élève selon eux à 18,5 millions d'euros". (je vous demande: un don n'est pas il un don??)
Mieux encore, "l'UE se réserve le droit de demander réparation dans le cadre des instances appropriées", peut-on lire dans le texte de la declaration.
Ou encore cette cretine de suedoise, la ministre des affaires etrangeres qui declare "il est très dangereux que les Etats-Unis soutiennent le gouvernement israélien et la confrontation que Sharon a tenté de faire prévaloir ces dernières semaines au lieu de soutenir les pourparlers de paix".
Decidement nos ministres des Affaires étrangères de l'UE ont le cul borde de nouilles!!
Bien sur, l'UE toujours en "competition diplomatique" avec les Americains preferent jouer la politique de la veuve et de l'orphelin plutot que de s'associer a leurs efforts de mettre fin au terrorisme d'Arafat et de retourner a la table des negociations avec UN partenaire valable et INCONTESTE du peuple palestinien.
C'est fort ironique ce role de sauveteur quand on sait que l'Europe est probablement le continent le plus raciste de la planete! Mais comme vous etes assieges par des millions d'arabes sur votre sol, vous etes bien obliges de faire contre mauvaise fortune bon coeur!
ITM
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Fernand,
OK j'ai mal lu (bien que courriel ne veut rien dire ds mon jargon; je ne connais que e-mail -sorry!); De tte facon, ca aurait pu etre une faute de frappe. Par ailleurs, j'avais donne mon adresse e-mail sur les commentaires bien avant cette demande de doc a Moka. Elle etait facilement accessible si il voulait l'utiliser.
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Omega ,le dernier paragraphe de votre intervention m'a fait rire ,en plus je venais de rentrer d'une séries de rdv plutot réussis, d'un bon déjeuner,donc tout cela coincidait c'était parfait, ma colère à facilement cédé la place à mon sens de l'humour!
Je dois avouer que je perçois un peu mieux votre personnalité à travers votre citation!
peut être ai -je réagi à vif hier, mais sans toutefois le regretter ce soir; ce n'était pas trés sympa ce que vous avez écrit à MOKA, restons courtois, cela ne nous empêche pas de nous exprimer librement!(et indirectement ce n'était
pas sympa pour moi non plus!)
Sartre n'a jamais été ma tasse de thé, je l'ai parcouru contrainte et forcée pendant mes années de lycée. ceci étant posé, cette phrase est à la fois vraie et fausse tout dépend des situations et des personnalités. Et sérieusement :tout le monde n'a pas les mêmes objectifs, non? En ce qui me concerne, j'ai trés souvent entretenu des
"relations intellectuelles" avec des hommes, sans aucune arrière pensée, mais juste pour le plaisir et l'intensité de l'échange!
hé hé je vous vois venir : non, non je ne suis pas "une rhlika mchouma",(laidron!), non non, les Nabeuliennes sont plutôt agréables à regarder!!!!!.............
Mais pourquoi tout cela? encore une fois pour dire que chacun est libre de penser ce qu'il veut! pour en conclure sur le soutien à porter envers Israel, ok, pour le droit et l'esprit civiques , mais aujourd'hui, la situation ne
souffre plus de tergiversation et d'hésitation, nous sommes en tant que peuple dans un état d'urgence!!!! c'est ici et maintenant qu'il s'agit d'être unis et solidaires, après,
vous avez raison, on aura peut être, notre mot à dire sur telle ou telle politique (quoique ne vivant pas sur le sol israélien, j'en doute mais bon.....), mais là où je ne vous suis pas: c'est lorsque vous pensez qu'Israel ne veut pas la paix ni ne va vers les solutions de paix ,ne croyez
vous pas que ce sont les dirigeants et leaders politiques et religieux palestiniens, soutenus en cela par les émirats arabes, la syrie, l'IRAN, ect qui ne veulent pas de la paix, qui souhaitent purement et simplement l'extinction de l'Etat d'ISRAEL?????tout cela mérite réflexion non? by
the way, personne ne s'est exprimé sur l'interwiew dans libe du psd de la knesset????? Un nouveau venu sur la scene internationale ?un peu près à tout non?
patricia
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L'ISLAM A – T – IL PEUR DE SON AVENIR ?
(texte d'une conférence donnée au Bnai Brith (loge Tsedek))
Un grand poète syrien Nizar Kabbani a dit "L'histoire arabe contemporaine est celle d'un interminable 1492", puis il poursuit "Quand annoncera-t-on la mort des arabes?".
L'expulsion d'Espagne de 1492 a mis fin à l'hégémonie arabe sur une partie de l'Occident. La chute de l'empire ottoman en 1917 a donné le coup de grâce à l'hégémonie politique de l'Islam.
L'Islam a eu son heure de gloire dans les sables d'Arabie où il est né au 7ème siècle quand Mahomet a vaincu par l'épée aussi bien les tribus juives de Médine, les tribus chrétiennes de Najrane, que les tribus païennes de la Mecque. Il eut son heure de gloire dans le monde quand ses disciples menèrent au pas de course les tribus arabes aux portes de l'Atlantique, du Massif Central et de la Chine.
L'Islam apportait avec lui un dynamisme nomade charriant une culture, une connais-sance et un humanisme hérités du judéo-christianisme et qui bousculaient l'archaïsme local des régions conquises. Bien que spécialistes de la razzia et du butin, les arabes conquérants ont réussi à installer en Espagne, pendant un laps de temps limité, environ trois siècles, à cheval sur l'an 1000, un âge d'or qui rend Amin Maalouf nostalgique : "J'ai envie, pour me consoler, et pour continuer à espérer, de revenir en pensée à cet âge d'or d'Al Andalous. Alors je me mets à rêver. A rêver d'un Proche Orient où musulmans, chrétiens et juifs s'inspireraient d'Al Andalous pour tenter l'expérience de la vie en commun"
Mais ce n'est qu'un rêve nostalgique, tout simplement, car le monde arabo-musulman est en décalage politique, économique et social par rapport à l'Occident. Certains parlent de décadence, mais personnellement je resterai plus prudent et je ne parlerai que de décalage, qui peut aller parfois jusqu'à l'antinomie. Je vais essayer de cerner ce décalage sur le plan de la pensée politique et de l'idéologie, sur le plan de la nation et de la communauté et sur le plan culturel et économique.
Le Coran est un livre hétérogène qui a subi des influences contradictoires. Sa rédaction par un groupe sous l'égide du Calife Othman est sujette à caution eu égard à une tradition orale qui a suivi la révélation de Mahomet; pourtant une trentaine d'années seulement séparent le premier jet verbal de l'écrit consigné.
Les règles politiques et socioéconomiques les plus importantes qui s'appliquent dans le monde arabo-musulman découlent d'une interprétation du Coran qui a été figée depuis le début.
L'Islam qui applique le Coran peut aussi bien donner une idéologie d'un régime politique conservateur qu'une utopie révolutionnaire, aussi bien un message d'égalité qu'un système aristocratique et hiérarchisé. Cela dépend des hommes et du moment.
Mais les mots eux sont le reflet d'un inconscient collectif et ne peuvent tromper.
Les mots sont le reflet des coutumes d'un peuple nomade du désert. Politique en arabe se dit "syassah", qui sous entend la maîtrise d'un cheval sauvage, l'idée d'un seigneur qui dompte ses sujets. La loi coutumière qui s'impose est la "sharia'h", qui connote l'idée d'un chemin qui mène au point d'eau, si rare. S'écarter de ce chemin, c'est se condamner à mourir de soif. Ces 2 mots résument le régime politique arabe et islamique: pouvoir concentré autour du chef, entouré d'une élite qui le choisit. Pour continuer l'image hippique, l'élite ce sont les garçons d'écurie de mon exemple, qui, en contre-partie du libre choix de nommer leur chef, font acte d'allégeance. Et le peuple, représenté par les chevaux maîtrisés, n'a qu'à obéir aux ordres, moyennant quoi, l'avoine disponible sera équitablement distribuée entre les sujets.
L'obéissance n'est due au chef que dans la mesure où il se conforme aux règles qui découlent du Coran. Mais le droit à l'obéissance des sujets est un droit souverain, à caractère absolu, qui est donné en contrepartie de l'équité exigée dans la distribution des ressources disponibles. Le pouvoir peut être délégué, mais pas partagé ni séparé. Le chef est à la fois politique et religieux. Par contre, l'élite se partage entre celle de la science religieuse et du savoir (ahl al i'lm et al ou'lama) et celle de l'épée (ahl al sayf), avec une prééminence de la première sur la seconde.
Le régime politique le plus adapté à l'Islam semble être un régime autocratique éclairé. Après toutes les expériences auxquelles il nous a été donné d'assister depuis un demi-siècle, on constate un échec dans tous les pays arabes ou islamiques qui ont essayé de se rapprocher des normes occidentales ou de les mimer. L'Islam a tout essayé, un socialisme ou un marxisme arabe, un arabisme laïcisant, un populisme islamique, un parlementarisme dictatorial. Selon nos normes, on peut considérer comme un succès partiel l'expérience d'une monarchie parlementaire comme la Jordanie où la société évolue selon l'Islam, mais sans trop de soubresauts grâce à l'encadrement bédouin, et celle d'une démocratie autoritaire, laïque et islamisante, comme la Turquie, grâce à l'encadrement d'une armée laïque. Vous remarquerez que ce sont les régimes les plus favorables à Israël, car ils n'ont pas besoin d'alibi pour justifier un échec ou de bouc émissaire pour détourner la haine de leur peuple. On constate donc un décalage important avec l'Occident qui, depuis la dernière guerre mondiale, ne jure que par la démocratie, régime qui n'est pas directement transposable en Islam.
Je n'ai examiné que l'aspect politique de la société musulmane et c'est un premier décalage. On peut aller plus loin et constater un décalage dans l'idéologie. Le musulman a une mentalité de conquérant et de combattant (nahda, thawra, jihad), quand l'occidental recherche l'apaisement et la satiété. Nahda, renaissance ou renouveau, est perçu par l'arabe du désert comme l'état robuste de son cheval, ou le sein gonflé de lait d'une de ses femmes qui vient de lui délivrer un fils. Thawra, la révolution est un mot qu'un nomade du désert n'aime pas trop car il connote le tourbillon de poussière, la tempête de sable ou le taureau dans l'arène. Jihad est le suprême effort, celui de la guerre sainte, nécessaire contre l'infidèle, le "qafer".
Le musulman recherche la prééminence et la dignité quand l'occidental recherche lui un sens à la vie. Le musulman rejette la différence et veut islamiser le monde, quand l'occidental est œcuménique et friand de diversité. La paix "salam" n'est donnée qu'à celui qui se rend (istislam), soit il se convertit à l'Islam, soit il accepte un statut de seconde zone, de protégé. Sinon le jihad est permanent, seulement entrecoupé par des trêves ou "houdna", le temps de reprendre le souffle et d'affûter ou d'accumuler des armes. Pour l'occidental, la paix est une perfection et une plénitude.
Sur le plan de la Communauté, le musulman arabe a la nostalgie de la grandeur du désert où il peut se déplacer librement avec son troupeau ou sa caravane dans un espace qu'il peut conquérir pour en effacer les frontières. Il veut reconstituer cet espace par la "ouma" la nation-mère arabe, mais il est à contre-courant du nationalisme exacerbé des ethnies et du morcellement des états par affinités locales.
Faire partie de la communauté arabe, c'est aller vers le centre, vers l'intérieur; c'est le sens de "djamé'e", aller vers la mosquée pour se réunir. A contrario, celui qui se rebelle ou qui simplement conteste est un "kharej", celui qui quitte la communauté, ou un "fareq", celui qui s'en sépare. L'Occidental a tendance, lui en contraste, à cultiver l'individu et à favoriser l'épanouissement personnel.
La collectivité patriarcale et la famille arabo-musulmane sont en fort décalage par rapport aux tendances occidentales à favoriser l'individualité, la famille limitée en nombre, éclatée, monoparentale ou gay. La femme arabe est dépréciée et n'a même pas le statut d'un mineur non émancipé. Je ne vais citer qu'une sourate du Coran qui résume le statut de la femme, Sourate 4/38: "Les hommes ont autorité sur les femmes du fait qu'Allah a préféré certains d'entre vous plutôt que d'autres, et du fait que les hommes font dépense sur leurs biens en faveur de leurs femmes. Les femmes vertueuses font oraison et protègent ce qui doit l'être, du fait de ce qu'Allah consigne. Celles dont vous craignez l'indocilité admonestez-les! Reléguez-les dans les lieux où elles couchent! Frappez-les! Si elles vous obéissent, ne cherchez plus contre elles de voie de contrainte!"
Sur le plan de la culture, la langue arabe et l'Ecriture du Coran ont donné le ton dans le monde musulman: le mode de pensée est mythique, poétique, imaginaire, affectif opposé au rationalisme occidental. Le mode d'expression est verbal et grandiloquent, voire mensonger, cherchant à impressionner, quand l'occidental a tendance à classer et à ordonner, à rechercher la logique et la vérité. La coutume, la tradition orale ont préséance sur tout écrit, traité ou constitution. Le mimétisme remplace l'inventivité ou l'originalité. La soumission sans condition à D. ôte le libre arbitre et donne naissance au conformisme. L'esprit critique est déconsidéré et découragé.
Sur le plan économique, l'arabe est souvent resté avec l'esprit du troc et du qualitatif. Il s'adapte mal au plan, à la productivité et au quantitatif occidental, ce qui explique en partie la pauvreté dominante du monde musulman.
Le musulman est ainsi à contre-courant des tendances que l'on constate en Occident depuis la dernière guerre mondiale: démocratie contre autocratie, multiplication des nations contre un désir ardent de reconstituer une seule nation arabe, laïcité contre religion, individu contre communauté, individualisme contre démographie galopante, bureaucratie et égalité par l'imposition contre fraternité et aumône, modernisme contre arabisation, libération de la femme contre sujétion de la femme…Et les écarts ne finissent pas de se creuser depuis le jour où H'assan El Banna, le premier chef de la confrérie islamiste égyptienne "les Frères Musulmans", a proféré ces propos fondateurs en 1928, avant la création de l'Etat wahabite en Arabie: "l'Islam est dogme et culte, patrie et nationalité, religion et Etat, spiritualité et action, Coran et sabre". C'était tout un programme.
A contre-courant des tendances occidentales et n'ayant pas les moyens de ses ambitions, l'Arabe a le sentiment d'échec. L'absence de remise en question des dogmes religieux lui donne un sentiment de frustration par rapport au développement de sa propre individualité et de sa propre prise de conscience. L'absence de progrès économique, la pauvreté et la corruption des élites, la démographie galopante, la sujétion de la femme et la saturation des métropoles donnent une dimension dérisoire à sa volonté de prééminence et de conquête. Le sentiment d'échec de l'arabe ou du musulman va se transformer en haine contre celui qui définit les normes de la réussite, c'est à dire l'Occidental représenté par les Etats-Unis et son "rejeton, enclavé au beau milieu de la nation arabe", Israël. Ce même sentiment d'échec va inciter tout citoyen même éduqué ou nanti, non à s'ouvrir vers la modernité mais à s'enfermer dans un islamisme rigoriste.
Mais dans le monde arabo-musulman, il y a les îlots de richesse fortuite due au hasard de la géographie et non au travail et au génie personnel. Ces îlots de fortune représentés par la péninsule arabique, "al djazirah", plus précisément par l'Arabie wahabite, vont essayer de justifier et d'utiliser cette fortune. D'où d'abord une politique de grandeur et de dépenses princières pour obtenir ce qu'il y a de meilleur à acheter dans le monde occidental, depuis les parfums jusqu'aux armes les plus sophistiquées. Convoitise ou fascination? Le deux, mon général! Le but est d'effacer les humiliations subies face à l'Occidental et faire recouvrer sa dignité à l'Arabe. Le but est aussi d'essayer de compenser les frustrations dues à une trop grande rigueur, d'apaiser la peur de disparaître un jour si la manne pétrolière s'épuisait. Certains Occidentaux disent que le flot d'argent arabe déversé dans les œuvres sociales et religieuses a pour but de calmer les extrémistes locaux et de donner bonne conscience aux nantis. Peut-être à court terme, mais le but à long terme est hégémonique. Quatre centres arabes ont déjà cherché à créer une certaine hégémonie avec beaucoup de bruit mais sans succès: le Caire, Damas et Bagdad, et dans une moindre mesure Tripoli. Depuis deux générations et en silence, l'Arabie et certains émirats multiplient et développent dans le monde entier trois armes d'endoctrinement à l'intégrisme islamique: la madrassa, la mosquée, et l'ONG, englobant des confréries islamistes et des associations caritatives ou de propagande! Ceci avec la bénédiction des anglo-saxons qui n'y voyaient que du bien et qui croyaient naïvement maîtriser la situation grâce à la CIA! Depuis peu, on peut ajouter une 4ème arme, la télévision par satellite "al Jazirah", qui a l'ambition d'être la CNN arabe.
En fait, grâce à un langage poétique et religieux et à un discours mensonger distillant la haine et appelant à un jihad permanent, des bombes humaines à retardement sont fabriquées pour faire sauter tout l'Occident!
Mais les B52 américains pourront-ils bombarder des écoles, des centres de soins et des lieux de culte? Là, il y a un décalage éthique, puisque dans sa fureur, l'Arabe ou le Musulman n'hésite pas à incendier des synagogues et des temples ou à transformer un lieu de culte ou de sépulture des infidèles en mosquée.
Sauf exception et pour des buts hégémoniques, l'Islam n'a pas réussi à intégrer le progrès et le modernisme occidental et il a peur de son avenir car le pétrole n'est pas éternel chez lui et il n'est plus rare ailleurs.
L'Occident et l'Islam sont arrivés à des impasses dans la compréhension l'un de l'autre.
Les deux pôles ont besoin de révisions déchirantes pour y parvenir. Mais l'Islam est-il capable d'autocritique? Je ne le crois pas, car le rêve de reconstituer la "ouma", la nation-mère de l'Islam est dominant. L'Arabe veut réellement restaurer un califat mondial au détriment des valeurs occidentales, avec toutes les forces et tous les moyens disponibles. La situation est résumée par le sheikh arabe le plus écouté d'Arabie, Hamoud al Shwaibi, aveugle et sourd, à propos de l'intervention étrangère en Afghanistan: "les Musulmans sont en guerre permanente et celui qui aide un infidèle est un infidèle".
Je rappelle qu'en mars 1980, Ghoulam Rassoul Sayaf, président de l'Alliance islamique afghane contre l'invasion soviétique disait: "Les moujahidin (ceux qui font le jihad), armés de leur foi, combattront l'infidèle (le soviétique à l'époque), même à main nue…La lutte des afghans musulmans ne concerne pas seulement l'Afghanistan mais le monde entier. Il s'agit d'une guerre sainte contre l'infidèle. Les soviétiques ont envahi notre pays non seulement pour des raisons stratégiques, mais surtout pour écraser le mouvement islamiste qui menace la sécurité de l'Urss. Ils ne peuvent pas se permettre une défaite infligée par des combattants islamiques. La guerre que nous menons est un combat entre deux idéologies hostiles, l'Islam et le Communisme!" La réaction de la CIA à ces propos a été de former et d'armer ce qu'on a appelé les "afghans" devenus plus tard "talibans". Les Etats-Unis et la CIA sont en train de faire des révisions déchirantes à l'égard de l'Islam, notamment à l'égard de l'Arabie et qui, à ce jour, ne sont pas encore terminées.
Sur le plan personnel, rien de nouveau à l'horizon: déjà en 1945, pour démystifier la victoire américaine, mon professeur d'arabe décrivait New York à des gamins que nous étions, la comparant à Sodome, une ville de la fornication, donnant maints exemples sur la manière sordide de faire l'amour à l'américaine.
Il y a 21 ans ici-même, je dissertais sur les rapports de l'Islam avec le marxisme, l'Urss venant d'envahir l'Afghanistan et l'islamisme s'étant installé en Iran. Je concluais que l'Islam aurait raison du totalitarisme russe, tout en soulignant que l'Occident était tout autant menacé, car quand l'imam Khomeini comparait les Etats-Unis à Satan, il rejetait en fait ses valeurs, tout autant que son modernisme et sa technologie. Depuis cette conférence du 26/1/81, nous savons ce que signifient les régimes islamiques en Iran, au Soudan, en Somalie, en Afghanistan. Nous fermons les yeux sur des régimes dangereux flirtant avec l'islamisme en Iraq, en Arabie, au Pakistan et ailleurs. Depuis cette date, la population musulmane dans le monde a presque doublé et la menace totalitaire se précise à nos portes. Dans l'état actuel de la situation, l'avenir de l'Islam passe par la violence; et celle-ci sera encore plus virulente si nous pratiquons l'apaisement et ce qu'Alexandre del Valle appelle l'"islamiquement correct".
Pour qu'il prenne à nouveau le chemin de la lumière et combler ainsi le vœu d'Amin Maalouf, il faudrait que l'Islam abandonne sa volonté de régression dans l'obscurité et la moiteur de la "Ouma", la "mère-nation", et que le musulman fasse la paix avec sa propre féminité. Et ce n'est pas pour demain…
Albert SOUED, écrivain
www.chez.com/soued
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Mamienova,
Bravo de supporter Israel quel que soit son regime politique. Ceci dit, je vous garantis que la majorite des gens qui demandent une sorte de blanc-seing pour Israel aujourd'hui ne supporteraient certainement pas de la meme facon un regime de gauche.
Mais la question n'est pas de supporter ou ne pas supporter Israel : NOUS SOMMES TOUS SOLIDAIRES d'Israel. La question est de garder un droit de critique sur le gouvernement, et ce uniquement pour l'empecher de se lancer dans un aventurisme fort dangereux (du genre Beyrouth en 1982...) ou de s'eloigner definitivement d'une solution de paix (qui est la seule possible). Et cela est un devoir de tout Juif au monde. Desole David, mais je me reserve le droit de critiquer le gouvernement d'Israel meme si ca te deplait.
Nous faisons tous cela dans les pays d'exil ou nous vivons et je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas le faire sur Israel.
Quand au dernier point de Mamienova sur les relations homme-femme, elle ecrit: "Ainsi, Oméga, c'est cela les relations homme/femme: uniquement de la séduction, du "je te tourne autour avec des mots", je repondrais de la facon suivante :
Oui absolument, les relations hommes-femmes sont regies comme cela et je suis surpris que vous ne le sachiez pas. N'est-ce pas Jean-Paul Sartre qui a dit (je paraphrase) : "Tout ce que les hommes disent ou ecrivent, c'est en fait pour coucher avec des femmes."
OMEGA
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Nao,
Je pense que c'est vous qui lisez mal, je vous expliquais justement ce que vous croyez m'apprendre à savoir: courriel=email; mais je m'y suis mal pris puisque vous n'avez pas compris.
Reprenez le message initial, il parle de courriel et non pas de courrier.
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Line,
On est tous d'accord avec vous.
Je remarque que souvent vous voulez nous convaincre de choses dont nous sommes deja convaincus. Vous etes en terrain ami ici je vous le rappelle.
Allez ecrire ca sur un site francais ou arabe et vous aurez un autre type de reactions, je vous le garantis.
Il est clair que les palestos ne manquent pas d'ingeniosite quand il s'agit de mettre en oeuvre leurs plans pour tuer plus d'Israeliens.
Mais nous les juifs on le sait, le monde non juif lui ne le sait pas (ou refuse de le reconnaitre)!
C'est eux qu'il s'agit de convaincre pas nous!
Nao
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Fernand, vous avez mal lu: je voulais justement eviter a Moka et non a moi meme des frais de port (puisque c'est lui qui allait m'envoyer ce document).
De toute facon, Moka me l'a envoye par email.
Merci de votre intervention.
Nao
PS: Il semble bien que les gens ne lisent pas correctement les messages. D'ou toute cette incomprehension inutile que j'ai mentionnee hier dans un precedent commentaire.
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à tout ceux que mon intervention a choqué
prenez vous par la main, ayez le courage d'abondonner votre cocon douillet en diaspora et allez vous installer en israel
j'ai autour de moi en france une quantité de tetes juives bien pensantes qui emettent des opinions, donnent des conseils à leur famille ou amis qui vivent en israel sur la politique securitaire de tel ou tel gouvernement
mais lorsqu'on leur demande pourquoi il preferent aller en vacances en turquie ou en tunisie, ils vous retorquent que etant donné la vague d'attentats, il vaut mieux pour l'instant par precaution s'abstenir il est vrai que les conseilleur ne sont jamais les payeurs
aussi pour tous ces conseilleurs et tous les nefratiti qui se reconnaitront je ne changerai pas une ligne de mon intervention precedente
cordial chalom a tous
lachana abba yeruchalaim
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Wafa Idriss, c’est le nom de cette "héroïne", qui a perpétré l’attentat du 27 janvier à Jérusalem et encensée par les médias français.
Aujourd’hui ils nous l’ont montrée bien habillée et bien coiffée serrant la main de l’aréopage du Fata’h, ainsi que le fac-similé de la Sha’hda (serment.)
Cette "héroïne" l’est devenue par accident.
D’après les services de renseignements d’Israël, elle devait déposer le sac contenant les explosifs dans une rue très fréquentée et prendre la poudre d’escampette.
La charge a explosé plus tôt que prévu.
Disons que ce n’est pas la première fois que cela se produit.
Il paraît que si la charge avait sauté dans les temps, les dégâts auraient été beaucoup plus importants.
Voilà comment on "fabrique" une "héroïne" .
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Autre info : ce matin il y a eu un autre attentat contre des agents de securite israeliens.Leur indicateur etait en fait un agent double et ce matin il s'est fait explose pres de leur voiture, les blessants moyennement.Et la,voyez leur recherche pour faire passer les bombes dans les barrages de police:ou ce terroriste a cache sa bombe ? je vous le donne en mille : dans ses dessous.oui ,dans son pantalon.
Alors,vous comprenez pourquoi parfois,les soldats demandent a certain de se deshabiller dans les barrages de police !
A nouveau: c'est reel.Vous pouvez le lire sur le site de Maariv.
Qu'en dites-vous ?
Line
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Pour confirmer ce que j'ai dit dans un message precedent ,hier a ete arrete un terroriste recherche par Israel.Il s'est DEGUISE en medecin, et etait dans une ambulance palestinienne.Ils ont essaye de passer un barrage de police,et grace a la vigilance des soldats et les ordres recus de verifier tout le monde, il a ete arrete.
Et apres,les palestiniens se plaignent a l'onu a propos de l'inhumanite des soldats dans les barrages.Si les terroristes n'utilisaient pas ,les malades ,les accouchees,et les vieux, ca serait mieux,non ?
Bien entendu ,cette nouvelle a ete escamotee car les medias n'en parlent pas, sauf AROUTS 7.
C'est un fait reel.c'est pas du bluff.
Line
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comment faire pour que le wahabisme soit considere comme secte terroriste
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J'ai oubliè, hier de mentionner l'auteur du poème qui commence par 'O Voyant que je vois..'.Il est tirè du livre d'Edmond Fleg 'Ecoute O Israel'. Mea Culpa.
ALBERT
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"J'avais tort de croire à Oslo. Les leaders palestiniens ont historiquement toujours fait les mauvais choix."
Le Professeur Bernard Lewis à propos de Bin Laden, l'Intifada, et la nouvelle menace iranienne.
Traduction CID - Pinhas Konopnicki spécialement pour Reponses-Israel
Bernard Lewis, professeur émérite de l'université de Princeton, est considéré par la plupart de ses collègues comme le plus grand historien du monde musulman de notre génération. Il est juif, né à Londres, et octogénaire. Parmi ses nombreux étudiants on trouve des professeurs et des analystes qui travaillent dans les universités en Israël et dans les pays arabes. Son âge se voit à peine: il se déplace facilement, manifeste un sens de l'humour ironique, clairement conscient de son importance. Il voyage beaucoup. Il visite fréquemment Israël en tant qu'invité de l'université de Tel Aviv, et il rend parfois visite aux pays voisins aussi, mais il refuse de manière compréhensible d'en parler. Les gouvernants le consultent fréquemment et il a été très demandé l'année passée. L'amplitude de ses connaissances et ses vues décisives ont pour but d'aider les décideurs en Occident à élaborer leur politique vis-à-vis du monde musulman.
"Le Patriarche des Orientalistes", comme on l'appelle dans la presse américaine, se range parmi les partisans des valeurs libérales classiques. Il est souvent attaqué parce qu'il refuse de se conformer à l'esprit du temps, pour lequel la voix du relativisme [culturel] est forte, c'est-à-dire la prudence quand il s'agit de juger les autres cultures du point de vue de la culture occidentale. Lors de sa plus retentissante controverse, il affronta Edward Saïd, le célèbre professeur palestinien de littérature, dont le livre "L'Orientalisme" condamnait Lewis et les universitaires comme lui. Il dénonçait leurs études comme étant d'autres moyens que l'Occident utilise pour renforcer son pouvoir impérialiste.
On peut supposer que l'entretien suivant durcira ses adversaires et encouragera les israéliens rendus perplexes [par la situation actuelle]. Ariel Sharon peut trouver dans ses mots des encouragements pour sa position affirmant la nécessité d'une victoire complète avant de faire le moindre geste.
Yedioth Acharonot: Vous aviez chevillé tous vos espoir au processus d'Oslo?
Bernard Lewis: C'est exact.
YA.: Cette thèse s'est-elle avérée fausse?
B. L.: À mon grand regret, je dois admettre que j'ai fait une erreur.
Y.A.: D'où provient cette erreur de jugement ?
B. L.: Historiquement, les leaders palestiniens n'ont cessé de faire les mauvais choix, systématiquement. Cela a commencé par leur refus des termes de la Commission Peel [1937] et leur rejet du plan de partage de l'ONU. Il ont fait des erreurs dans le choix de leurs amis: pendant la deuxième guerre mondiale ils ont choisi les Nazis, pendant la guerre froide ils ont choisi le Bloc Soviétique et dans la guerre du Golfe ils se sont joints à Saddam Hussein. Ont-ils un instinct étonnant qui les pousse au bord de la destruction? Pas du tout. Ils se sont tournés vers les ennemis de leurs ennemis et c'est naturel. Après l'effondrement du Bloc Soviétique, ils n'avaient à nouveau plus de super puissance protectrice, et après la guerre du Golfe, même la plupart des gouvernements arabes étaient dégoûtés d'eux, en particulier ceux qui pouvaient leur offrir une aide financière. Dans ces circonstances, j'ai pensé que le gouvernement de Rabin avait raison de faire le choix qu'il faisait, mais il s'est trompé dans le choix de son associé pour le processus."
YA.: Arafat?
B. L.: Oui, l'idée d'amener Arafat de Tunis était une erreur.
Y.A.: Israël a essayé de parler avec les leaders palestiniens dans les territoires occupés, mais à la conférence de Madrid il a été démontré qu'ils n'y avaient aucun leader à part lui.
B. L.: Il est vrai que selon la résolution de la ligue arabe, l'OLP est la seule organisation représentative des Palestiniens. Avec le peu de recul historique dont nous disposons, il m'est difficile de juger s'il aurait été meilleur d'insister pour lui trouver une alternative; peut-être n'y avait-il aucun autre choix.
Y.A.: Dans une entrevue vous avez dit que ceux qui ont conduit les négociations des deux côtés étaient des amateurs complets. Qu'avez-vous voulu dire?
B L.: Il est clair qu'ils n'étaient pas des diplomates professionnels et qu'ils n'avaient pas beaucoup d'expérience dans la conduite de négociations.
Y.A.: Quelle était la grande erreur des négociateurs à Camp David?
B. L.: Ils ont oublié qu'il ne s'agissait pas simplement d'une question des négociations entre leaders, mais entre deux civilisations différentes. Il est très facile de se tromper et d'interpréter votre adversaire selon votre vision du monde. Je vous donnerai un exemple. Je pense qu'Israël avait raison d'entrer au Liban, et je me rappelle comment son armée a été reçue en tant qu'armée de libération, avec des fleurs et de la musique, mais dès le moment où le travail était terminé, il était nécessaire de se retirer. Le retrait récent, comme il a été entrepris sans accord, avec abandon des amis et des armements, a été interprété par les Palestiniens et les autres Arabes comme un signe de faiblesse. De l'expérience du Hizbollah, ils ont déduit que les Israéliens étaient mous, choyés, et que s'ils étaient frappés -- ils se rendraient. Ces choses ont été dites explicitement par les Palestiniens.
Y.A.: Les deux cultures interprètent-elles différemment les concepts de "compromis équitable" et "voir la réalité en respectant le point de vue de l'ennemi"?
B. L.: Laissez-moi être précis: La culture musulmane est caractérisée par la générosité du vainqueur. Le vainqueur musulman n'écrase pas le visage du vaincu dans la poussière, mais le résultat du combat doit être clair des deux côtés. Un combat qui se termine dans l'indécision est une invitation aux problèmes. Les Ottomans nous ont fournis beaucoup d'exemples de cette conduite: ils ont écrasé des rebelles d'une main puissante et d'un bras étendu, mais n'ont pas humilié le vaincu, ils ont fait preuve de générosité envers eux et les ont même aidés à se réhabiliter. Si celui qui est au pouvoir ne déploie pas tout ses efforts pour faire advenir une victoire de cette nature, sa conduite est interprétée comme poltronnerie.
Un autre exemple des interprétations différentes de conduite est la signification des us et coutumes : J'ai visité la Jordanie quelques temps après la signature des accord de paix sur lesquels les Jordaniens fondent beaucoup d'espoir, et j'ai trouvé les Jordaniens agités par la conduite des touristes israéliens qu'ils ont vu comme provocatrice et humiliante. Il m'a été difficile de leur expliquer que les Israéliens se comportent de cette façon même entre eux. Les Israéliens, qui semblent être le peuple le moins poli du monde, ne sont pas compris par les Arabes, dont la culture a les meilleures manières du monde. Ce n'est pas une affaire d'étiquette surannée, mais de comportement dont la portée inclut les relations entre les peuples. Le manque de courtoisie des soldats israéliens aux points de contrôle a des répercussions terribles et quelques choses doit être fait à ce propos.
Y.A.: Vous n'avez pas une tendance à exagérer le choc des différences entre les cultures?
B. L.: Ces différences sont d'une importance énorme. Regardez, le monde chrétien et le monde musulman ont eu des frictions et se sont combattus sur beaucoup de fronts pendant un millénaire. A la fin du 18ème siècle, les universités en Occident avaient des douzaines de départements d'études orientales et des centaines de traductions de l'arabe, du Persan, et les travaux turcs ont été imprimés. Le monde occidental mourrait d'envie de connaître son adversaire historique, mais une part de cette curiosité n'a pas été donnée au monde musulman. Là-bas, ils n'ont pas appris les langues de l'Occident, il n'ont pas pris goût à l'histoire et à la pensée occidentale et n'ont pas traduit beaucoup de littérature en Arabe. Les choses ont changé en quelque sorte quand la puissance de la menace de l'ouest est devenu claire pour eux, mais même maintenant, si vous entrez dans une librairie en Israël, vous trouverez facilement des traductions de la littérature arabe et des livres concernant l'histoire arabe et musulmane. En revanche, si vous entrez dans une librairie dans un capitale arabe et recherchez des livres sur Israël, sur le Judaïsme et même sur le Christianisme, pratiquement tout ce que vous trouverez est de la propagande. La curiosité concernant les autres cultures est un phénomène occidental saisissant. Dans toutes les grandes cultures, à l'exception de la culture occidentale, la préoccupation pour les autres cultures ne surgit qu'en présence d'une menace."
Y.A.: Je me dois de demander si cette situation concernant les cultures est permanente, ou un résultat des circonstances, susceptible de changer.
B. L.: Elle n'est certainement pas permanente, mais elle est profondément enracinée, plus que ce que beaucoup de gens aiment à penser. Par exemple, beaucoup indiquent que seulement 2 des 57 pays musulmans ont un gouvernement semi démocratique, mais ceci ne rend pas compte du fait que les musulmans manquent de la capacité de développer leur propre version de la démocratie, qui ne ressemblera à aucune démocratie occidentale.
Y.A.: De quel deux pays voulez vous parler?
B L.: La Turquie et le Bangladesh. La Turquie est un exemple merveilleux, qui prouve qu'il est très difficile d'établir une démocratie libérale dans une culture avec une ancienne tradition autocratique , mais qui montre également que ce n'est pas impossible.
Y.A.: L'éclatement de la deuxième Intifada a été interprétée par beaucoup d'israéliens, peut-être la majorité, comme une preuve décisive que les Palestiniens ne sont pas intéressés par un compromis, mais cherchent une victoire un complète. Comment expliquez-vous l'Intifada?
B. L.: Je vous ai déjà dit que le retrait du Liban a eu un grand influence sur la décision des Palestiniens de reprendre la lutte armée. Israël est dépeint comme un pays qui ressemble à l'Amérique et aux Américains, qui a fui le Vietnam et s'est extirpé à toute vitesse du Liban et de Somalie, cette conduite prouvant qu'ils sont gâtés et pas prêts à essuyer des pertes. De même pour les israéliens, qui sont devenus riches et donc mous et gâtés. L'Amérique et Israël sont des amis étroits et les Palestiniens ont utilisé l'exemple de la conduite de l'Amérique dans l'analyse de la conduite prévisible d'Israël.
Y.A.: Il y a quelques années vous avez publié un article qui a eu un grand impact : "Les Racines de la Rage Musulmane". Accepteriez-vous de cerner les idées fondamentales de l'article et de les mettre à jour à la lumière de ce qui s'est produit depuis qu'il a été publié.
B. L.: De nos jours, dans l'ensemble du monde musulman, un sentiment de crise et de frustration prédomine. Tout est confus. Pendant plus de mille ans, les Musulmans se sont habitués à la croyance, justifiée en son temps, qu'ils représentaient la partie la plus avancée du monde, et qu'ils étaient ceux qui fixaient les normes en politique, dans l'économie et les sciences. A l'époque contemporaine, les Musulmans en sont venus à se rendre compte que leur puissance s'était affaiblie et que même adopter la technologie occidentale n'était d'aucune aide. Les idées occidentales du socialisme et de capitalisme n'ont pas stoppé la détérioration économique, et alors la croyance a surgi que le salut devait être trouvé dans l'adoption du style de gouvernement démocratique occidental. Le plus malheureusement du monde, les événements ont démontré que le seul style occidental qui ait réussi à prendre racine dans le monde musulman était la dictature, basé sur un parti unique. L'indépendance politique n'a pas engendré la liberté. La réaction à ces déceptions est une résistance à toutes les idées importées de l'Occident et de blâmer celui-ci pour tous les maux qui ont découlé de la tentative échouée d'imiter sa culture.
Maintenant il y a deux options : certains estiment que l'échec provient de l'abandon des traditions anciennes, mettant de côté l'authentique culture islamique. Les deux versions principales qui proviennent de ce sentiment sont le Fondamentalisme Wahhabite qui est diffusé par les Saoudiens, et le Fondamentalisme Chiite Iranien. L'autre option, qui adhère aux positions modernes, affirme que l'échec provient du fait que les Musulmans n'ont adopté qu'une fraction superficielle de la culture occidentale et non de son contenu profond, et donc qu'il est nécessaire d'introduire ces valeurs occidentales dans toute leur profondeur. Dans tout le monde musulman il y à des gens qui pensent de cette façon, mais les dictatures rendent difficile de l'exprimer ouvertement.
Y.A.: Osama Ben Laden est-il l'expression extrême de la première option?
B L.: Naturellement. Mais ici on doit souligner l'importance du pétrole arabe. Les bénéfices énormes que les Saoudiens ont accumulés leur ont permis de développer un réseau d'écoles avec beaucoup de filières qui cultivent le Fondamentalisme Wahhabite. Sans le pétrole, il est possible que ce mouvement soit demeuré un phénomène millénariste dans un pays marginal. En général, le pétrole est le désastre des Arabes, parce qu'il a permis à des gouvernements d'accumuler d'énormes richesses qui renforce leur puissance politique et militaire et détruit la démocratie et la liberté dans l'oeuf. Ce n'est pas un hasard si les seuls pays dans lesquels un début d'une société civile se développe sont le Maroc et la Jordanie qui n'ont pas de pétrole.
Y.A.: L'Amérique est-elle détestée dans le monde musulman parce qu'elle soutien Israël, ou Israël est-il détesté parce qu'il est perçu comme une forteresse avancée de l'Occident dans le monde musulman?
B. L.: Les deux. Naturellement, le lien avec Israël n'améliore pas la popularité de l'Amérique, mais le Moyen-Orient n'est pas le seul endroit du monde dans lequel on déteste ce grand et riche empire. On le déteste parce qu'il réussi si bien et les personnalités locales exploitent le ressentiment pour leurs besoins spécifiques. Par exemple, pour Ben Laden le problème principal est son pays, l'Arabie Saoudite, qu'il veut débarrasser de la présence des infidèles. Il mentionne l'Israël, le cas échéant, en troisième lieu sur sa liste de cibles. Dans un de ses discours il l'a appelé "un petit pays modeste", en d'autres termes pas quelque chose de substantiel ou très important et dans une interview qu'il a donnée il y a quelques années il a dit que si les Américains quittaient l'Arabie Saoudite, il serait disposé à signer un accord de paix. Israël est une cible facile pour les propagandistes dans le monde arabe parce que l'attaquer ne les met pas en danger, tandis que dans certains pays arabes, c'est chercher les ennuis que de diffuser des attaques contre l'Amérique. Les propagandistes savent qu'en Amérique et en Europe, il y a une oreille bien disposée envers la propagande anti-israélienne et la raison en est que diriger des attaques contre Israël soulage le fardeau des accusations qui sont portées contre eux en Occident. C'est de là que vient l'agression contre Israël dans l'affaire de Sabra et Shatila, par rapport à la clémence envers les actes d'Hafez El Assad dans la ville de Hama, ou envers l'attaque aux armes chimiques contre les Kurdes à Halbaja.
Y.A.: Quels sont les résultats à long terme de la guerre en Afghanistan?
B. L.: Les gens en Occident ont l'habitude de demander "pourquoi ne nous aiment-ils pas" et la réponse simple est que vous ne pouvez pas être riche, fort et réussir et être aimé, tout particulièrement en considérant que pendant quelques siècle vous avez gagné toutes les batailles. La question correcte est : "pourquoi ont-ils cessé de vous respecter, ou du moins de vous craindre?" J'ai cité précédemment que les hommes comme Ben Laden ont cru que l'Occident était gâté et mou. J'espère que la guerre en Afghanistan a changé cette perception, parce qu'elle montre que l'idée que l'Amérique et que les autres pays occidentaux sont mous est une invention, tout autant que la peur de combattre quand leur civilisation est attaquée. Maintenant il y a deux possibilités : soit les gens dans le monde musulman, et en particulier les Arabes, décident qu'afin d'établir une meilleure société il est nécessaire de choisir la voie de la paix et de la coopération avec l'Occident, soit ils croiront que la défaite en Afghanistan n'était qu'un épisode douloureux mais qu'ils doivent continuer dans la même voie. J'espère que la première option prévaudra, mais je ne peux pas exclure la possibilité que la deuxième idée l'emporte.
Y.A.: Israël voit l'Iran comme un grand danger militaire. Y a-t-il des changements qui s'y produise qui pourraient soulager nos esprits?
B. L.: Les politiciens iraniens qui sont dépeints comme modérés, ne sont rien moins qu'un maquillage dont le but est de permettre au régime de continuer d'agir comme il le veut, mais beaucoup de signes indiquent que le régime est devenu très impopulaire, et sera éjecté si une occasion se présente. Ici, je veux mentionner un paradoxe: dans les pays qui déclarent leur opposition à l'Amérique, les masses adorent l'Amérique, tandis que dans les pays dont les gouvernements soutiennent l'Amérique, les masses manifestent du ressentiment envers l'Amérique. Ce n'est pas un hasard si les terroristes qui ont attaqué les Twin Towers et le Pentagone sont en effet venus d'Egypte et d'Arabie Saoudite tandis qu'à Téhéran il y eu de grandes manifestations spontanées et authentiques, dans lesquelles les gens ont exprimé du chagrin. Il est clair que la haine pour l'Amérique en Egypte et en Arabie Saoudite provient, en premier lieu, de la haine pour leurs propres régimes corrompus. Les manifestations de joie dans Kaboul auront l'air de cortèges funèbres comparés aux manifestations de joie qui éclateront à Bagdad, Téhéran et peut-être même à Damas, si l'Occident provoque l'expulsion de ces régimes despotiques inefficaces qui dirigent ces pays.
Jonathan Silverman, qui a traduit cette entretien, est un journaliste d'investigation pour Jewsweekcom. Cet article est initialement paru en hébreu dans le journal israélien Yediot Acharonot.
© Yediot Acharonot, Jewsweek.com, 2002.
http://www.jewsweek.com/israel/092.htm
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Nous avons reçu ce message d'amis américains:
La Maison Blanche reçoit en ce moment de nombreux messages protestant contre le courageux soutien du President Bush à Israël. Il est important de lui manifester notre soutien rapidement. Ils suggèrent d'envoyer un court email à:
president@whitehouse.gov
avec un message personnel bref (exemple ci-dessous) et un titre simple, comme par exemple: "Thank you for standing with Israel."
Tous les emails reçus par la Maison-Blanche sont lus et comptabilisés. Ayez la gentillesse de prévenir vos amis.
danilette@hotmail.com
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Bonjour à tous,
Il m'a été récemment donné de rencontrer, dans le cadre professionnel, une jeune fille dont le nom de famille est Corcos. Persuadé que ce nom était
juif, je lui ai demandé si tel était bien le cas. C'est avec un peu de surprise que je l'ai entendue me répondre qu'elle ne savait pas exactement ce qu'il en était, qu'il semblerait y avoir des origines juives dans sa famille, et qu'elle serait intéressée d'en savoir plus sur son patronyme.
Je me tourne donc vers vous pour vous demander le simple service qui suit:
si, parmi vos connaissances, il se trouvait une ou plusieurs personnes nommée(s) Corcos, pourriez-vous me mettre en contact avec elle(s), afin
d'aider cette jeune personne, à tout le moins, à mieux cerner l'origine de son nom?
Merci pour elle,
Jean-David Hamou.
jdhamou@free.fr
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Vu de Beyrouth ! (info # 012901/2)
Par Michaël Béhé © Metula News Agency
Monsieur Walid Jumblat, le leader des Druses libanais et du parti socialiste, a affirmé hier que le but du prochain sommet arabe, prévu en mars prochain à Beyrouth, « c’est l’enterrement définitif de l’Autorité palestinienne. Ce sera la cérémonie funéraire de l’AP et peut-être de son chef, Yasser Arafat, » a ajouté l’homme du Chouf. « Arafat n’intéresse plus aucun dirigeant arabe, » a-t-il conclu.
Pour rester sur le sujet de Yasser Arafat, je tiens à rendre hommage à mon collègue palestinien de la Ména Sami El-Soudi, qui a été le premier à dévoiler l’état de démence mystique, dans lequel le Raïs a vraisemblablement sombré. C’était le 16 janvier dernier et El-Soudi nous avait gratifié des témoignages venant du sérail même de Yasser Arafat. Or, ça n’est que ce dernier week-end, que les nouvelles des problèmes de santé du président palestinien ont inondé la presse arabe. Il s’est agi là d’une évidence supplémentaire de la qualité de l’agence de M’tula, qui nous informe toujours avant toutes les autres agences sur les événements importants.
Depuis, Arafat, qui est âgé de 73 ans et que la femme, Suha, a laissé à son exil intérieur depuis plusieurs mois pour les douceurs de la vie parisienne, a multiplié les signes de « nervosité » extrême. Ainsi, le fondateur du Fatah a licencié son plus fidèle garde du corps, qu’il a fait placer en résidence surveillée, après avoir reçu un message céleste l’avisant que ce dernier « renseignait les Israéliens. » Il s’agit d’un homme de confiance, qui avait suivi le Raïs dans toutes les batailles et dans tous les exils et dont le père était déjà au service d’Arafat.
Autre signe inquiétant de l’équilibre mental du vieux leader, il a fait arrêter un général de l’Autorité palestinienne, qu’il « soupçonne » d’avoir participé à l’affaire du Karine A. A Beyrouth, tout le monde comprend bien que, tel Caligula, Arafat sacrifie aux lions l'infortuné général, afin d’apaiser la colère des Américains. Ladite colère qui ne se dissipe pas, car les Américains, coutumiers des pratiques d’Arafat, ont fait connaître leurs doutes quant au sérieux de cette « arrestation. » On se dit ici, avec un peu de dégoût, que le seul crime du général en question est certainement d’avoir exécuté à la lettre les instructions de son patron !
Ce qui a retenu mon attention personnelle, c’est l’incompatibilité qui existe entre le rapport que le Raïs a envoyé la semaine dernière au Président Bush, dans lequel il démentait toute participation de l’AP à la tentative de contrebande, accusant même les Israéliens d’avoir « fabriqué l’affaire de toutes pièces » et l’arrestation du général Fouad Choufkhi. Selon ma petite logique de Libanais, si l’AP n’a rien à voir avec le Karine A, le général Choufkhi, obligatoirement non plus !
Une nouvelle théorie intéressante a vu également le jour ce week-end. Elle est le fait du très grand moyen-orientaliste Ehud Yaari, très écouté dans les palais arabes et qui est souvent interviewé par Al-Jezeera, la CNN arabe. Yaari s’exprime dans un arabe à faire pâlir de jalousie la moitié du cabinet Hariri. Avant-hier, l’analyste israélien a, pour la première fois, émis l’hypothèse que Yasser Arafat serait vraiment atteint d’une forme aiguë de schizophrénie et « que son double langage ne serait pas le fruit d’un stratagème mais d’un vrai problème psychiatrique ! » Cette théorie expliquerait pourquoi le Président palestinien est capable de prononcer un discours pacifiste le matin, alors que le même soir, il en appelle ouvertement au meurtre des Israéliens, qu’il encourage le martyrat et qu’il scande cinq fois le mot Djihad ! Surtout, cette théorie explique comment Yasser Arafat ne se rend pas compte que l’amplitude de cette duplicité est ridicule, renforçant ainsi les griefs de ses détracteurs contre son absence de crédibilité. Selon l’explication de Ehud Yaari, le leader palestinien ne se rendrait plus compte de ce qu’il déclare, se sentant de plus chargé d’une mission prophétique pour la grandeur du monde arabe.
Revenons un moment à Beyrouth, pour vous annoncer que le juge d’instruction Hatem Madi a requis une peine de prison contre Mohammed Abou Dahr, le directeur de la revue Al-Watan. Dans un article d’août dernier, le journal avait publié un article, qui établissait que des milliers de soldats syriens avaient infiltré l’armée libanaise et que certaines de nos unités étaient même commandées par un officier de Damas. Le juge a conclu que « (…) cet article porte atteinte à la dignité, au moral et à la réputation des armées libanaise et syrienne (…) » moi, de trouver au contraire confondant, que le juge d’un pays soi-disant souverain, s’occupe dans un acte d’accusation, du moral et de la dignité d’une armée étrangère ! S’il fallait une preuve de l’ingérence syrienne, il me semble que c’est notre justice elle-même qui l’a donnée.
Finissons cette chronique préoccupante, par une blague de journalistes libanais, que j’ai entendu ce matin au café. Un collègue, commentait les dépêches d’hier de l’AFP, au sujet du jeune palestinien qui a forcé un barrage, détourné une voiture et a foncé sur deux passants dans un quartier de Tel Aviv. L’agence française, dans son commentaire « équilibré » annonçait « qu’un Palestinien avait été tué à Tel Aviv » et gratifiait ses abonnés d’un nouveau décompte macabre des victimes de l’Intifada.
C’est donc le Palestinien qui monte au paradis et qui y rencontre un journaliste de l’Agence France Presse, qui décide de l’interviewer. « A quelle vitesse couraient les Israéliens en direction de votre voiture, lorsqu’ils vous ont percuté » demande le journaliste français ?
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KOSBOR fi KORBOS..! C'est le dernier de SIMENON.
ALBERT
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Merci.
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Nao
Je ne veux pas être désagréable, mais Morris se proposait de vous l’envoyer par courriel ( Courrier électronique ), email en Anglais. Donc vous n’aurez pas de frais de port.
Est ce que cela vous rassure ?
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Pour se changer les idees, un nouveau club pas chic mais choc dont je suis co-fondatrice:
Amis de la Coriandre bonsoir!
Un nouveau club très select vient d'être lancé avec le but avoué de célébrer les mérites tout à fait exceptionnel de la Coriandre. Vous n'aurez rien à y faire, simplement vous ferez partie d'une liste d'élus pour leur bon goût, de chevaliers Taste-Cosbour en quelque sorte...
Venez rejoindre ce club de fêlés des épices méditerranéennes sur
Nul besoin d'être tune, mais ça aide...et faites passer le message: Faites le Cosbour, pas la Guerre!!!
Daphné
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